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Actions à petite capitalisation vs. grande capitalisation : Quels fondamentaux semblent les plus solides à la mi-2025 ?
Jun 03, 2025 12:32 PM

Alors que nous avançons en 2025, les investisseurs se reposent une question classique : faut-il privilégier les actions à grande capitalisation ou accorder plus de poids aux petites capitalisations ? Si Apple et Microsoft continuent d’attirer l’attention, les petites entreprises gagnent en visibilité pour de bonnes raisons. Certains indicateurs fondamentaux suggèrent désormais que les petites capitalisations pourraient offrir une meilleure valeur et un potentiel de croissance plus élevé.

Évaluation : Les petites capitalisations semblent moins chères

Les investisseurs utilisent les évaluations pour déterminer si les cours des actions reflètent réellement les bénéfices ou les actifs de l’entreprise.

  • Ratio Cours/Bénéfice (P/E) : Ce ratio compare les cours des actions aux bénéfices. Un chiffre plus bas peut indiquer une action sous-évaluée. Le ratio P/E des petites capitalisations dans l’indice Russell 2000 est de 17,08, contre 27,99 pour les grandes capitalisations dans le S&P 500.
  • Ratio Cours/Valeur Comptable (P/B) : Ce ratio mesure le prix de l’action par rapport à sa valeur comptable. Le ratio P/B des petites capitalisations est de 1,87, contre 4,94 pour les grandes capitalisations.

Ces ratios plus bas suggèrent que les petites capitalisations offrent de meilleures opportunités de valeur car elles peuvent être achetées à des prix réduits avec un fort potentiel de croissance futur.

Croissance des bénéfices : Les petites capitalisations s’accélèrent

Les investisseurs choisissent les actions selon le taux de croissance des bénéfices, indicateur clé de l’augmentation des profits.

  • Le secteur Russell 2000 (petites capitalisations) prévoit, selon les analystes, une croissance des bénéfices allant de 14% à 41% selon le secteur.
  • Le S&P 500 (grandes capitalisations) anticipe une croissance des bénéfices autour de 13%.

La différence notable entre ces prévisions suggère que les petites entreprises pourraient connaître un élan de croissance plus fort et offrir de meilleures performances boursières si les prévisions se réalisent.

Sensibilité aux taux d’intérêt : Un risque, mais aussi une opportunité

Les taux d’intérêt peuvent impacter les bénéfices, surtout pour les entreprises avec des dettes à taux variable (appelées « dette à taux flottant »).

Environ un tiers des petites capitalisations ont des dettes à taux variable, contre seulement 6% des grandes capitalisations.

Cela signifie que les petites entreprises sont plus sensibles aux hausses de taux. Mais si les taux baissent, comme beaucoup le prévoient en fin d’année, ces mêmes entreprises pourraient en bénéficier rapidement dans un contexte monétaire plus accommodant.

Exposition au marché : Des secteurs différents, des forces différentes

Les entreprises à petite et grande capitalisation opèrent souvent dans des secteurs différents, ce qui influence leur réaction face aux tendances économiques.

  • Petites capitalisations : Le Russell 2000 est plus exposé aux secteurs financiers, industriels, consommation discrétionnaire, immobilier et santé — des domaines étroitement liés à l’économie américaine intérieure.
  • Grandes capitalisations : Le S&P 500 est dominé par la technologie et les communications, secteurs mondiaux moteurs de la croissance récente.

Cela permet aux petites capitalisations de maintenir un équilibre de marché unique, axé sur l’économie réelle — avantage certain lorsque le secteur technologique ralentit.

L’histoire se répétera-t-elle ?

Historiquement, les petites capitalisations surpassent les grandes lors des débuts de reprise économique, notamment quand la Fed américaine commence à réduire les taux.

Avec une politique monétaire probablement plus souple dans les mois à venir, le contexte actuel rappelle les cycles passés où les petites capitalisations ont bien performé. Si l’histoire se répète, nous pourrions entrer dans une phase où elles reprennent le leadership.

Conclusion : Risque vs. Récompense

Il est indéniable que les petites capitalisations sont plus risquées. Elles réagissent fortement à la volatilité et aux chocs économiques. Mais avec des valorisations plus faibles, des prévisions de bénéfices solides et un potentiel de gain si les taux baissent, elles offrent aussi des perspectives intéressantes.

Une stratégie équilibrée pourrait être préférable — combinant la stabilité des grandes capitalisations avec une exposition mesurée à la croissance des petites capitalisations.

Conclusion finale : Le moment des petites capitalisations ?

Les petites capitalisations constituent une opportunité pour les investisseurs audacieux en quête de croissance à mi-2025. Elles offrent des prix attractifs tout en affichant une croissance des bénéfices supérieure à celle des grandes entreprises stables et mondialisées.

Les investisseurs tournés vers l’avenir devraient évaluer leurs portefeuilles dès maintenant — le moment semble propice à un rééquilibrage. Les fondamentaux évoluent, et les petites capitalisations rattrapent leur retard.